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Caravane 2018 : incursion au Ghana pour l’engagement du gouvernement aux côtés des communautés
lundi 26 novembre 2018, par
A la seconde étape de la caravane au Ghana, le passage des caravaniers à Accra a marqué les esprits par la qualité des échanges et les informations reçu sur le niveau d’implication du gouvernement ghanéen à apporter des solutions idoines a l’accaparement des terres et à la pollution des eaux par les entreprises qui exploitent l’or dans plusieurs contrées du pays.
Les caravaniers ont édifié à Accra pour l’engagement du gouvernement ghanéen à endiguer la problématique de l’accaparement des terres et la pollution des eaux.
Il y avait à cette occasion deux hauts responsables des Ministères de l’Agriculture et de la Terre et des Ressources Naturelles. Dans leurs propos, ils ont tenté d’édifier les caravaniers sur les mesures hardies prises par leurs départements ministériels et même le gouvernement pour faire face aux chocs environnementaux et agricoles que provoque le « Glamsey » du nom de l’exploitation clandestine et abusive de l’or au Ghana.
Christopher Anokye et Robert Asuboah ont chacun en ce qui le concerne précisé que l’exploitation de l’or qui sème des dégâts dans le pays est faite au mépris des règles en la matière. Il s’agit selon eux, de clandestins orpailleurs qui font leurs activités sans passer par la procédure légale et ils utilisent abusivement des produits toxiques et chimiques qui dégradent les terres agricoles et polluent les eaux des rivières.
Une situation que l’Etat s’est résolu à enrayer à travers la fermeture de tous les sites qui ne sont pas officiellement déclarés. En ce qui concerne les entreprises officiellement reconnues, l’Etat a décidé qu’elles n’utilisent plus les produits néfastes à l’agriculture et aux eaux en plus de la décision de limiter l’exploitation à six mois pour minimiser les conséquences sur le climat et la sécurité alimentaire.
Ils ont enfin rassuré que le gouvernement ghanéen de concert avec les communautés paysannes s’emploie à restituer les terres illégalement expropriées.
Par ailleurs, les caravaniers ont suivi des témoignages de certaines délégations sur les semences paysannes. Il en résulte que pour une meilleure fertilité des terres agricoles et une souveraineté alimentaire, il faut revenir aux semences agroécologiques qui ont jadis fait la fierté du paysan africain, l’unanimité quant au danger relatif à l’utilisation des semences améliorées.
La cérémonie a pris fin à Accra avec l’annonce à l’assistance d’une importante information, la décision des Nations Unies d’approuver la déclaration sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales. Ladite déclaration vise à mieux protéger les droits de toutes les populations rurales comme les paysans, les pécheurs, les ouvriers agricoles et autres.
Le porte-parole de la Convergence globale des luttes pour la terre et l’eau – Ouest africaine réagissant et expliquant le contenu de cette déclaration a affirmé qu’il s’agit là d’une victoire pour toute la société civile africaine qui lutte pour une transformation sociale.
Cellule Communication de la convergence